Le Printemps des Sciences est un moment phare en Province de Liège et de Luxembourg. Lors de cette semaine, les établissement d'enseignement supérieur mettent les grands moyens pour promouvoir les sciences auprès des jeunes et du grand public. Car l'enjeu est de taille. Le monde actuel n'a jamais eu autant besoin de profils scientifiques et techniques.
À la Haute École Robert Schuman, c'est la Catégorie technique qui a convié les instituteurs et les écoliers à participer à diverses activités scientifiques à Arlon.
Cette édition 2018 du Printemps des Sciences avait pour thème Sciences… Fictions !
Les étudiants des sections bachelier en Sciences Industrielles et bachelier professionnalisant en Chimie ont élaboré et présenté cinq animations :
Dans son émission spéciale Printemps des Sciences, Olivier Thomas le souligne, "les données du temps qu'il fait sont scrutées en permanence à travers le monde par des stations météo. On trouve bien entendu les réseaux officiels d'observation. Mais à côté, il y a des réseaux de stations de passionnés de la météo. Il y a ainsi plus de nonante stations qui font des relevés météo à travers le pays pour la communauté qu'est Météo Belgique."
L'équipe de l'émission Quel temps ! est allée à la rencontre de Jean-François, le plus méridional des membres de cette communauté, à Torgny, dernier village de Gaume avant la France.
Un reportage de Philippe Courteille, Guillaume Dujardin et Olivier Thomas, journalistes à la RTBF.
Le 7 décembre 2017, la Catégorie Pédagogique de la Haute École Robert Schuman organisait la journée Prendre un enfant dans ses langues. Elle y a lancé un grand concours pour promouvoir la diversité linguistique et culturelle à l'école. Ce concours s'adresse aux classes maternelles et du cycle II de l'enseignement primaire.
Il s'agit de créer un support langagier plurilingue accompagné d'une capsule vidéo de quelques minutes. Le support en question prend la forme d'un album, d'une boîte à raconter, d'un kamishibai ou une autre forme.
Le projet est collectif. Chaque classe rentre un projet. Le support raconte une histoire originale ou connue (appartenant au répertoire conté ou légendaire connu). Pour être recevable, le support doit être plurilingue : il doit contenir des mots ou des expressions dans les langues parlées par les enfants de la classe.
20 classes de maternelles ont déjà pris part au concours.
La consigne était claire : les étudiants disposaient d’une semaine pour présenter un travail artistique et créatif mêlant musique, art plastique et littérature. Pour ce faire, ils étaient repartis par groupe de 4, de manière aléatoire. À écouter les étudiants, cette répartition leur a permis de connaître et de dépasser leurs propres limites. Ils ont pu faire évoluer leurs conceptions, découvrir la difficulté et le bénéfice de la collaboration et faire émerger au mieux leurs émotions.
Une semaine d’activités intenses, durant lequel le Creative School Lab de la HERS a été exploité pour la première fois. Ce laboratoire se présente comme un lieu dédié à la pensée créative dans lequel l’étudiant module son espace comme il l’entend. Cet espace ouvert et modulable était l’endroit rêvé pour permettre aux étudiants de faire émerger leurs émotions.
Après 4 jours de dur labeur, les étudiants ont enfin pu présenter leur projet finalisé. La plupart d’entre eux soulignent le caractère formatif de cette semaine, grâce à laquelle ils ont pu exercer leur esprit d’équipe et leur créativité. Un beau challenge que chaque groupe a relevé avec brio et enthousiasme.
Les visiteurs ont, eux aussi, été enthousiasmés par le projet. Au travers des couloirs et des classes de la HE, ils ont pu découvrir un chemin représentant chaque émotion, un château hanté et une histoire sordide d’un docteur pour le moins étrange. Entre dégout et désirs, entre peine et joie, entre souffrance et plaisir, les visiteurs ont voyagé au cœur même des émotions de nos étudiants, permettant d’aborder une réflexion intense sur leur propre vécu et sur leurs propres émotions.
À la fois ludique et didactique, cette exposition en a touché plus d’un au plus profond de son cœur et a permis aux étudiants de se découvrir et de libérer la part créative enfouie en eux.
Manon Rolin
Le trouble du spectre autistique (TSA) touche de plus en plus de personnes dans le monde. Bien que les études sur ce trouble soient nombreuses, il est encore difficile aujourd’hui d’en déterminer les causes exactes. Le TSA ne se soigne pas encore, mais un accompagnement approprié permet d’en atténuer les symptômes. Depuis peu, un nouveau type d'approche a fait son apparition : l’utilisation des robots humanoïdes.
Le recours aux robots avec des personnes présentant un TSA n’en est qu’à ses balbutiements, et les études scientifiques sur les résultats de cette pratique sont encore rares. Néanmoins, des institutions et associations ont déjà introduit Nao dans leur pratique professionnelle, et les premières constatations sont très prometteuses. C’est le cas de l’association Ensemble pour Aurélien et Jason qui est venue présenter son travail avec Nao aux étudiants de dernière année « éducateur spécialisé ». La psychologue de l’association emploie Nao dans des exercices de reconnaissance des émotions, de développement du schéma corporel, de discrimination des couleurs et encore dans bien d’autres domaines. Les possibilités avec Nao sont extrêmement variées.
Ce projet a été développé dans une vingtaine de classes maternelles d'établissements scolaires de la région, caractérisés par une plus ou moins forte mixité sociale et culturelle. "Parents et passeurs d'histoires" vise avant tout à tisser les liens d'un véritable dialogue interculturel en classe, entre les enseignants, les enfants et leurs parents d'où qu'ils viennent et quelles que soient leurs cultures d'origine.
Le point de départ de ce dialogue a été le patrimoine oral dans son acception la plus large: les contes, les légendes mais aussi les berceuses, les comptines, les expressions, le folklore, les traditions culinaires, musicales... Les parents ont été invités en classe à partager des pans de cette culture avec leur enfant, ses condisciples, ses enseignants et une dizaine d'étudiantes volontaires qui ont fait vivre le projet tout au long de l'année scolaire 2016-2017.
Les précieuses "bribes" culturelles amassées lors des rencontres avec les parents ont servi de base à la création d'un spectacle de marionnettes monté par Annie Goffin et Pierre Leroux du Théâtre du Frère Jacques (Musée gaumais). Le spectacle sera présenté dans la deuxième quinzaine du mois de juin en même temps qu'une exposition des oeuvres réalisées par les classes tout au long du projet et en particulier lors des stages pédagogiques effectués par les étudiantes qui se sont engagées dans celui-ci. Les enfants mais aussi leurs parents sont conviés aux représentations qui auront lieu au Musée gaumais et au centre culturel d'Athus. A cette occasion, les enfants recevront un exemplaire d'un recueil constitué d'une sélection des témoignages proposés par les parents (récits, comptines, ritournelles...) accompagné d'un fichier audio téléchargeable sur le site de la HERS.
Le projet a été soutenu par plusieurs partenaires culturels au premier rang desquels on trouve le Musée gaumais et le centre culturel d'Athus mais également la Commission culturelle de Virton, le Biblionef de Virton et la Bibliothèque Hubert Juin d'Athus. Il est également parrainé par le Crilux et a connu une extension au Centre de réfugiés de Stockem. Les établissements scolaires participants sont les suivants : l'Arno, les Ecoles de centre, du Home Lorrain de la Frontière d'Athus, les Ecoles communales d'Aubange, de Virton, d'Etalle, l'ECP Saint-Mard.
Un grand merci aux étudiantes engagées dans le projet (Monia, Catherine, Michèle, Inès, Blandine, Vanessa, Amélie, Adriana, Morgane, Francesca et Isabella) qui ont ainsi pu développer de nouvelles compétences professionnelles mais aussi et surtout s'ouvrir à une nouvelle façon de voir le monde.
Merci également à toutes les enseignantes des écoles fondamentales qui ont accepté d'ouvrir la porte de leurs classes au projet et à tous les partenaires culturels qui l'ont soutenu.
Les expositions seront visibles au Musée gaumais du 19 au 25 juin et au Centre culturel d'Athus du 20 juin au 29 septembre.