Dans quelques mois, je serai infirmier. Mon devoir est d'aider les personnes malades et le milieu qui sera le mien.

Le point sur la mobilité internationale à la HERS

Sur la trentaine d'étudiants en mobilité à l'international, tous les étudiants qui voulaient rentrer sont en sécurité chez eux. Certains ont fait le choix de rester sur leur lieu de stage international. État des lieux avec Patrick Galliez, Responsable des Relations internationales. 

Rapatrier les étudiants au plus vite

Depuis le début de la crise sanitaire, les enseignants, les coordinateurs de section et Patrick Galliez se sont démenés pour aider les étudiants à revenir au plus vite. La plupart sont rentrés il y a deux semaines, et le dernier étudiant est rentré le 23 mars 2020. Certains étudiants ont eu des difficultés pour revenir, mais nos équipes étaient là pour les rassurer, les guider, voire trouver des solutions dans les situations inextricables.

Une nouvelle rassurante pour tous les proches de nos étudiants, puisque celles et ceux en mobilité en Afrique sont également rentrés. Si le continent était encore relativement préservé il y a deux semaines, la situation risque fort de prendre une tournure dramatique dans les semaines qui viennent. On peut donc se réjouir du travail accompli par nos équipes de Virton, qui ont œuvré pour aider nos étudiants Éducateurs spécialisés.

hopitaux mont blanc martin nicolas mars 2020

Je veux rester !

Sur la trentaine d'étudiants en mobilité, cinq ont fait le choix de rester. Le weekend dernier, tous se sont néanmoins inscrits sur le site web du Ministère des Affaires Étrangères afin d’être répertoriés et secourus en cas d’urgence. Ils ont tous également reçu la liste des ambassades, consuls et consuls honoraires de leur région, et bénéficient d'un contact avec le Ministère des Affaires Étrangères.

Parmi eux, nous avons trois étudiants en tourisme durable, respectivement en séjour à l'Île Maurice, en Argentine et en Équateur. L'une a de la famille sur place, et tous préfèrent rester dans leur pays d'accueil, car les conditions y sont plus favorables en ce moment. Ils sont en contact étroit avec leur responsable de stage.

Un étudiant en informatique est également en stage à Montréal. S'il a choisi de rester, c'est parce que ce séjour fait partie d'un projet de vie à long terme, et qu'il compte s'installer définitivement sur le sol québécois une fois son diplôme obtenu. Comme notre étudiant le rappelle, son stage est taillé pour le télétravail, et toutes les conditions sanitaires sont sous contrôle là-bas.

Reste un étudiant, Martin Simon, étudiant en Bachelier Infirmier responsable de soins généraux. Il est en stage dans la région du Mont-Blanc... Au sein de l'Hôpital du Pays du Mont-Blanc de Sallanches.

Je serai bientôt infirmier. Mon métier, c'est aider !

Au vu de la pandémie de coronavirus en France, Patrick Galliez s'est montré très inquiet, et a proposé à Martin de revenir. Sa réponse nous a touchés de plein fouet.

hopitaux mont blanc martin nicolas helico mars 2020J'ai bien pris connaissance de votre mail. Cependant, il s'avère que mon retour s'annonce très difficile pour plusieurs raisons.

Premièrement, après une discussion avec la cadre des soins de l'hôpital, j'ai l'accord de rester ici. Je me suis engagé à aider le personnel soignant et je compte tenir mon rôle car une aide supplémentaire en ce moment est vraiment précieuse.

Ensuite, il se peut que les jours précédents, nous ayons eu des contacts avec des patients porteurs du covid-19. Si cela est le cas, il est impossible pour moi de rentrer étant donné que je vis chez mes parents. Je ne tiens en aucun cas à contaminer l'un de mes proches.

Je souhaite donc de tout cœur rester à Sallanches, compte tenu de la situation d'urgence à laquelle nous sommes confrontés. Je vous demande de comprendre, au vu la situation actuelle, que je ne veux pas prendre le risque de rentrer alors que la situation en Belgique est complètement similaire.

Je vous remercie de prendre soin de vos étudiants. Mais dans quelques mois, je serai infirmier. Il me semble de mon devoir d'aider les personnes malades et de seconder le milieu médical et paramédical qui sera le mien.

Une immersion sans filet

Malgré un quotidien très chargé, Martin nous en dit plus sur son stage :

Ici, tous les services ont été réorganisés afin d'accueillir les patients atteints du covid-19 et de les séparer des autres personnes atteintes de pathologies plus communes.

Je fais donc partie de ce service afin d'être le moins en contact avec les patients porteur du virus. Je travaille au sein d'un service très polyvalent, passant de la cardiologie à la traumatologie.

Le travail est là, il est très conséquent. La fatigue commence à se faire sentir pour tout le monde. Mais qu'il est bon de se sentir utile et de pouvoir renforcer les rangs.

Une dernière fois, je vous remercie ainsi que toutes les personnes qui me soutiennent. Ça fait vraiment du bien !

Comme pour Martin, Patrick Galliez et les enseignants prennent très régulièrement des nouvelles des étudiants qui ont fait le choix de rester sur place, quelles que soient les raisons de leur choix.

En cette période de plus en plus difficile, l'exemple vient encore une fois des étudiant.e.s en soins infirmiers. À vous tout.e.s, qui vous engagez au service des autres, nous vous réitérons toute notre admiration et notre soutien.

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